Projet phare du gouvernement travailliste (centre gauche) d'Anthony Albanese, Premier ministre australien élu l'an passé, ce référendum pourrait, s'il est adopter en octobre prochain, reconnaître officiellement les Aborigènes dans la Constitution, mais aussi instaurer un organe consultatif qui leur permettrait d'être consultés concernant les politiques mises en place les concernant. Mais si le "oui" semblait dominer les sondages jusqu'à juillet dernier, le situation est bien différente aujourd'hui. Explications.

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Des Aborigènes australiens manifestant contre les déchets nucléaires en 2011.
Une première pour les droits des peuples Aborigènes
Environ 900 000. C'est le nombre d'Aborigènes présents en Australie. Il s'agit de différents peuples autochtones présents sur le territoire depuis près de 60 000 ans, qui représentent aujourd'hui près de 3% de la population australienne. Si aucun texte de loi ne leur garantit une quelconque protection, cela pourrait changer prochainement. En effet, Anthony Albanese, candidat travailliste aux élections fédérales de 2022 a fait de la reconnaissance des Aborigènes un argument phare de sa campagne. Ce dernier parvient à remporter le scrutin et à succéder au controversé Scott Morisson (Parti libéral, droite), créant la première alternance politique dans le pays depuis 9 ans. Fort de sa nouvelle majorité, Albanese fait donc voter à la Chambre des représentants et au Sénat la tenue de ce référendum qui se déroulera le 14 octobre prochain et qui prévoit, en plus d'une reconnaissance dans la Constitution, la création d'un organe consultatif permettant aux Aborigènes d'être sollicités si une mesure les concernant doit être adoptée.

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Anthony Albanese, Premier ministre travailliste de l'Australie, est à l'origine de la tenue de ce référendum.
Des sondages penchant désormais vers un rejet du référendum
Si le référendum était très largement soutenu jusqu'à récemment, la situation s'est dégradée depuis quelques mois. En effet, les australiens apparaissent désormais plus divisés que jamais, des mots de la sénatrice conservatrice aborigène Jacinta Nampijinpa Price, ce référendum est "le plus conflictuel" qu'a connu l'Australie. Les partisans du non reprochent notamment à la réforme un manque de transparence, mais aussi un rajout de bureaucratie inutile. Certains d'entre eux sont également contre le fait de donner de nouveaux droit aux Aborigènes. De son côté, le Premier ministre met tout en œuvre pour défendre son projet : " Voter non ne mène nulle part, cela signifie que rien ne change." a-t-il argué.
" Ne fermez pas la porte à la prochaine génération d'Australiens Aborigènes."
Aujourd'hui, les sondages sont globalement défavorables à l'adoption du référendum, 60% des sondés voteront "non" le 14 octobre prochain. Cela n'a pas empêché les partisans de chaque camps de défiler dans les rues des grandes villes australiennes ces dernières semaines, dans des manifestations qui montrent l'état de fragmentation de la population du pays insulaire sur cette question des droits des Aborigènes.

The Mercury
Des manifestants militant pour le "oui" dans les rues de Hobart, en Tasmanie.
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