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Iran : incendie mortel dans une prison durant les manifestations

La prison d'Evin, dans la capitale Téhéran, où ont été envoyés de nombreux manifestants ces dernières semaines, a été le théâtre de violents affrontements et d'un incendie qui a coûté la vie à 4 détenus et qui en a blessé 61 autres, selon les autorités.


La prison d'Evin, ici en 2008, a été le théâtre de violents affrontements le 15 octobre 2022


 

Un climat très tendu

Ce drame survient dans un contexte politique tendu depuis la mort de Mahsa Amini, qui avait refusé de porter son voile en présence de soldats iraniens, un mois jour pour jour avant cet évènement. Depuis, le pays sombre peu à peu dans la guerre civile et les manifestations se font de plus en plus violentes, comme nous pouvons le constater avec ce nouveau rebondissement qui a fait 4 morts et 61 blessés.


Occidentaux et opposants enfermés à Evin

Localisation de la prison d'Evin, situé dans la capitale iranienne Téhéran


 

Depuis sa création en 1972, la prison d'Evin a principalement servi à enfermer des occidentaux comme l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, accusée d'espionnage par le régime iranien en 2019, ou des opposants au régime comme l'avocat Abdolfattah Soltani qui s'est illustré comme un défenseur des Droits de l'Homme dans le pays. L'attaque de cet prison est alors vu comme un symbole pour les manifestants, qui y voient le lieu où le régime iranien peut exercer sa répression en toute liberté.


Fariba Adelkhah, anthropologue franco-irannienne arrêtée en 2019, libérée, puis à nouveau placée en détention à Evin en janvier 2022


 

Des réactions mondiales

Après la diffusion d'images de l'évènement par l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, la Maison Blanche n'a pas tardé à réagir : le porte-parole de la diplomatie des États-unis Ned Price a écrit sur Twitter :

L’Iran est pleinement responsable de la sûreté de nos citoyens détenus à tort, qui doivent être libérés immédiatement.

Les familles de détenus de la prison d'Evin ont également réagi, comme celle de l'Américain Siamak Namazi, qui s'est annoncée "profondément inquiète" pour lui. Les autorités iraniennes ont quant à elles déclarés :

La situation est complètement sous contrôle et le calme est revenu dans la prison.

Reste à savoir maintenant s'il s'agit d'un calme avant la tempête ou pas.

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